Un an déjà, et l’esquisse de la justice rendue pour le Président Jovenel Moïse reste encore invisible_VIEW WEB MEDIA
C’est dans une atmosphère terne et funeste que les haïtiens commémorent l’anniversaire
de la mort du Président Jovenel Moïse, entre indignation, le contexte actuel et
l’assouvissement d’une justice impartiale pour le défunt. Ils observent et attendent
le fin mot de cette histoire.
Saphary Dorvilier pour VIEW WEB MEDIA
A
u
petit jour du 7 juillet 2021, c’était tout le pays qui était chamboulé après
l’annonce de l’assassinat du Président de la République Jovenel Moïse, depuis
lors le pays s’engouffre avec célérité dans le chaos généralisé et l’abysse de
la non gouvernance. Une nouvelle qui a fait un tollé international d’autre en
plus que des Colombiens y sont impliqués, 26 au total.
Un
Président battu, mutilé, humilié c’est ce qu’on a découvert ce mercredi soir,
allongeant dans une flaque de sang dans sa chambre à coucher en sa résidence privée
sise à Pèlerin 5. Des mercenaires qui se font passer pour des agents de la
(DEA) ont investi l’enceinte du domicile sans se faire inquiéter par les gardes
rapprochés du feu président Moïse, après le lynchage ils ont emporté des
documents confidentiels et des liquides.
Une
année s’est écoulée et la femme à la balance n’a pas daigné ôter sa bande pour jeter
un coup d’œil au dossier de l’ancien patron de l’Agritrans, visiblement l’enquête
se piétine, Mathieu Chanlatte, Garry Orélien, Chavannes Etienne, Merlan Bélabre
et Walther Wesser Voltaire fraichement nommé, tous des juges qui ont instruit
cette affaire, n’ont jusque-là amené qu’un maigre butin, les résultats sont très
peu par rapport à l’ampleur de ce dossier.
Après
les arrestations des Sud-Américains, et l’ex chef de l’USGPN (Unité de Sécurité
Générale du Palais National), responsable de sécurité d’alors du défunt,
Dimitri Hérard incarcérés au Pénitencier National. Par ailleurs Palacios
Palacios, Rodolphe Jaar et l’ancien sénateur John Joël Joseph sont extradés par
la justice Américaine. Et malgré les diverses auditions des éventuels suspects
indexés dans cette affaire, aucune lumière n’a encore été faite jusqu’à date.
Cependant
les autorités judiciaires Haïtiennes n’ont pas réussi à mettre au ban Samir
Handal l’un des présumés coupables de cette exécution, il était arrêté en
Turquie, ensuite relâché.
Le premier Ministre Ariel Henry désigné par le président Jovenel avant sa mort,
lui-même suspecté avoir un lien à cet assassinat crapuleux, dirige le pays seul
et avec une passivité criante, tout en appliquant avec maestria la politique
dilatoire. La chambres des députés et le Senat n’ont pas été renouveler à cause
de la non réalisation à temps des élections.
Rien
ne semble fonctionner à Port-au-Prince et dans les villes de provinces, la dépréciation
de la gourdes face au dollar entraine la cherté de la vie, pas de système de
santé ni d’emplois, l’insécurité bat son plein, kidnapping et tueries devient
le quotidien des Haïtiens. Jusqu’à quand ?
Jovenel
Moïse s’est mis à dos dans son élan salvateur de couper les vivres aux
oligarques qui détiennent port, énergie, l’importation de denrées alimentaires,
marché des produits pétroliers, et autres, ses compagnons et alliés ne l’ont
pas protégé parce qu’au vu et au su de tous le regrettable Président Moïse s’en
est pris à leurs intérêts.
A
l’heure ou le palais de justice est occupé par des sanguinaires armés jusqu’aux
dents, cela dessine très bien la situation désastreuse de la notion justice en Haïti,
qui vacille entre manque de moyens techniques, logistiques des Autorités
Judiciaires et la transparence des hommes et des femmes qui l’exercent.
Dans
ce contexte compliqué pourrons-nous commémorer comme il se doit l’anniversaire
de la mort du feu Président ? L’âme du natif du Trou-du-Nord
trouvera-t-elle un semblant de campos, dans un pays où l’impunité et l’injustice
sont monnaies courantes ? L’histoire
est déjà sollicitée pour déplier ou pas les revers de ce coup de massue.
« Pauvre
Jovenel, une mort qui n’inaugure rien, ne met fin à rien » a écrit
Trouillot. Jovenel Moïse fut le 58e Président Haïtien, et le 5e
à être assassiné au pouvoir après l’empereur Jean Jacques Dessalines,
Sylvain Salnave, Cincinnatus Leconte et Vilbrun Guillaume Sam.
Saphary Dorvilier / Journaliste
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petit jour du 7 juillet 2021, c’était tout le pays qui était chamboulé après
l’annonce de l’assassinat du Président de la République Jovenel Moïse, depuis
lors le pays s’engouffre avec célérité dans le chaos généralisé et l’abysse de
la non gouvernance. Une nouvelle qui a fait un tollé international d’autre en
plus que des Colombiens y sont impliqués, 26 au total.
Un
Président battu, mutilé, humilié c’est ce qu’on a découvert ce mercredi soir,
allongeant dans une flaque de sang dans sa chambre à coucher en sa résidence privée
sise à Pèlerin 5. Des mercenaires qui se font passer pour des agents de la
(DEA) ont investi l’enceinte du domicile sans se faire inquiéter par les gardes
rapprochés du feu président Moïse, après le lynchage ils ont emporté des
documents confidentiels et des liquides.
Une
année s’est écoulée et la femme à la balance n’a pas daigné ôter sa bande pour jeter
un coup d’œil au dossier de l’ancien patron de l’Agritrans, visiblement l’enquête
se piétine, Mathieu Chanlatte, Garry Orélien, Chavannes Etienne, Merlan Bélabre
et Walther Wesser Voltaire fraichement nommé, tous des juges qui ont instruit
cette affaire, n’ont jusque-là amené qu’un maigre butin, les résultats sont très
peu par rapport à l’ampleur de ce dossier.
Après
les arrestations des Sud-Américains, et l’ex chef de l’USGPN (Unité de Sécurité
Générale du Palais National), responsable de sécurité d’alors du défunt,
Dimitri Hérard incarcérés au Pénitencier National. Par ailleurs Palacios
Palacios, Rodolphe Jaar et l’ancien sénateur John Joël Joseph sont extradés par
la justice Américaine. Et malgré les diverses auditions des éventuels suspects
indexés dans cette affaire, aucune lumière n’a encore été faite jusqu’à date.
Cependant
les autorités judiciaires Haïtiennes n’ont pas réussi à mettre au ban Samir
Handal l’un des présumés coupables de cette exécution, il était arrêté en
Turquie, ensuite relâché.
Le premier Ministre Ariel Henry désigné par le président Jovenel avant sa mort,
lui-même suspecté avoir un lien à cet assassinat crapuleux, dirige le pays seul
et avec une passivité criante, tout en appliquant avec maestria la politique
dilatoire. La chambres des députés et le Senat n’ont pas été renouveler à cause
de la non réalisation à temps des élections.
Rien
ne semble fonctionner à Port-au-Prince et dans les villes de provinces, la dépréciation
de la gourdes face au dollar entraine la cherté de la vie, pas de système de
santé ni d’emplois, l’insécurité bat son plein, kidnapping et tueries devient
le quotidien des Haïtiens. Jusqu’à quand ?
Jovenel
Moïse s’est mis à dos dans son élan salvateur de couper les vivres aux
oligarques qui détiennent port, énergie, l’importation de denrées alimentaires,
marché des produits pétroliers, et autres, ses compagnons et alliés ne l’ont
pas protégé parce qu’au vu et au su de tous le regrettable Président Moïse s’en
est pris à leurs intérêts.
A
l’heure ou le palais de justice est occupé par des sanguinaires armés jusqu’aux
dents, cela dessine très bien la situation désastreuse de la notion justice en Haïti,
qui vacille entre manque de moyens techniques, logistiques des Autorités
Judiciaires et la transparence des hommes et des femmes qui l’exercent.
Dans
ce contexte compliqué pourrons-nous commémorer comme il se doit l’anniversaire
de la mort du feu Président ? L’âme du natif du Trou-du-Nord
trouvera-t-elle un semblant de campos, dans un pays où l’impunité et l’injustice
sont monnaies courantes ? L’histoire
est déjà sollicitée pour déplier ou pas les revers de ce coup de massue.
« Pauvre
Jovenel, une mort qui n’inaugure rien, ne met fin à rien » a écrit
Trouillot. Jovenel Moïse fut le 58e Président Haïtien, et le 5e
à être assassiné au pouvoir après l’empereur Jean Jacques Dessalines,
Sylvain Salnave, Cincinnatus Leconte et Vilbrun Guillaume Sam.
Saphary Dorvilier / Journaliste
On attend la justice qui devrait alors dit son mot. Très bon article
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